DOSSIER
CULTUREL
« Chamoson…
Entre
Martigny la romaine et Sion la médiévale… »
POUR LA CULTURE… UNE CHANCE UNIQUE !
Pour la première fois dans notre pays et sans doute en Europe, l’on va
tenter de mettre sous le même toit un centre d’études technologiques et des
espaces entiers dévolus à la culture ! Il ne faut pas laisser passer une chance
aussi exceptionnelle.
Pendant trop longtemps, l’on a été enclin à dissocier sciences et
techniques et pratique de la culture et
des beaux-arts. L’on a pratiqué parfois des distinctions sévères entre ces deux
domaines. Il faut relever toutefois que cet état de fait et d’esprit a
considérablement évolué au cours des siècles. L’on a passé tour à tour par des
mariages épanouis et durables et
par des séparations parfois douloureuses et, hélas, durables.
De nos jours encore, inconsciemment – il faut bien le concéder – , nous sommes parfois tentés d’opérer une légère scission
ou des jugements de valeur entre ces deux champs d’activité et d’exploration du
génie humain.
Il serait fastidieux de comparer ici toutes les époques vécues par
l’homme à la recherche de l’idéal ou de l’équilibre entre les diverses facettes
de l’acquisition du savoir et des connaissances…
Penseurs et savants se sont penchés sur la question, se sont efforcés de
rédiger des ouvrages ou des études au sujet d’une définition fondamentale :
quels sont les constituants de
l’homme « équilibré et épanoui ».
Le développement fulgurant des sports des compétition,
la pratique personnelle d’une activité physique de loisirs n’ont fait
qu’ajouter à une certaine confusion dans les esprits.
En effet, jusqu’où faut-il aller pour demeurer dans le
« juste » et dans le « vrai » ?
A partir de quel moment ou de quel passage n’y a-t-il pas risques
d’exagération ou de sur-consommation ? La réponse
réside en chacun d’entre nous et non plus dans des normes imposées par une
éducation trop sévère !
Notre époque, fort heureusement, est devenue extrêmement libérale dans
les jugements de valeur.
Avant, il y a deux générations à peine, il s’agissait de choisir entre
« sports » et « études ». Qui embrassait les uns,
négligeait les autres, comme par la force des choses.
Aujourd’hui, cela n’a plus cours. Grâce aux nouvelles structures mises
en place, l’on peut conjuguer aisément la conduite et l’épanouissement de ces
deux disciplines…
DE L’IMPORTANCE D’UN SITE
Grâce aux moyens modernes de communication, il n’y a plus d’endroits
« éloignés » pour nos contemporains. Du reste, l’on est frappé de constater
à quel point le terme « loin » a perdu tout son sens. « loin » par rapport à qui et par rapport à quoi ?
En Europe, ces notions n’ont plus cours et sont totalement dépassées.
De plus, les grands événements culturels n’ont plus lieu impérativement
dans les grands centres ou les grandes villes, comme c’était le cas auparavant.
Ce sont les personnes qui, désormais, vont à la rencontre d’une création
ou d’une manifestation durable ( par exemple, les festivals
de toutes sortes ) plutôt que de privilégier sans cesse les grandes métropoles
ou les capitales.
Pour ne prendre que l’exemple de la France, par la mise sur pied de
manifestations régulières, de petites cités sont devenues à tout jamais
célèbres et admirées dans le monde entier. Il suffit de penser à Orange pour la
musique, à Avignon pour le théâtre, à Angoulême pour la bande dessinée, à
Avoriaz pour le cinéma…
Il n’en demeure pas moins que l’originalité d’un site confèrera à l’acte
créateur, à cette courroie de transmission privilégiée, une importance et un
rayonnement incomparables.
Certes, on l’a relevé, les distances ne comptent plus ou que fort peu !
Mais la position du site de Chamoson, non loin
de l’Italie et de la France a de quoi séduire et… attirer.
Par la qualité de ses paysages, de son atmosphère, de sa lumière, Chamoson occupe une place privilégiée. On le verra plus
loin : un musée se doit d’être vivant et mouvant pour avoir une chance de
survie.
Tous les artistes venant à Chamoson viendront,
non seulement pour y déposer leurs œuvres mais, pris par la grandeur et la
beauté des lieux, ils éprouveront sans doute le besoin d’y retourner et de s’inspirer de
tous les lieux découverts !
L’amour et… l’art passent par l’estomac nous dit la sagesse populaire.
C’est ainsi qu’en allant à Chamoson, les visiteurs et
les exposants, les créateurs et leurs
admirateurs pourront également partir à
la découverte des « goûts du terroir ». En effet, sur une étendue de terre
relativement petite, la région produit un résumé extraordinaire de tout ce qui se réalise de mieux en guise de
productions fruitières, maraîchères, viticoles.
Par la douceur du climat, par l’absence de brumes ou de brouillards,
nous avons sous nos pieds une terre réellement privilégiée.
Nous nous trouvons à quelques pas du plateau
de Savièse lequel fit éclore une authentique école de
peinture, dénommée « école de Savièse ».
Les peintres y sont venus et viennent encore pour le calme et la beauté mais
également pour la qualité exceptionnelle de la lumière.
Cette dernière fut un jour analysée par un peintre connu. Il eut cette
explication aussi poétique que… scientifique sans doute : « Chez vous, la
lumière et la clarté ne viennent pas seulement d’en haut, elles sont comme
réverbérées par les glaciers, les énormes parois de rochers et la multitude
infinie de petits lacs, des sources, des rivières, de votre fleuve majestueux
enfin ! ». Il y a sans doute quelque chose de bien vrai dans ces propos.
Non loin de chez nous également, le grand Charles-Ferdinand
Ramuz « justifiait » ainsi l’exceptionnelle qualité et richesse des
vins provenant des rives du Léman « Il y a trois soleils, soulignait-il, celui qui nous vient
d’en haut, celui qui est reflété par les eaux du lac et finalement celui que
nous renvoie la chaleur emmagasinée par les murs des vignes… »
A nouveau, la création fait partie d’un tout harmonieux, idéal : séparer
les plaisirs de la table, de ceux de
l’esprit ne ferait qu’amoindrir, altérer l’épanouissement de ce dernier !
CHAMOSON, au plus haut degré, ne fera que renforcer la réalité éprouvée
de cette affirmation.
EVOLUTION ET TRADITIONS
Le Valais possède des traditions d’une incroyable richesse et d’une
grande originalité.
Il s’agit à la fois de les respecter et à la fois de les intégrer.
Par ailleurs, chaque village, station ou ville possède un ou plusieurs
musées locaux. Cela fait montre de dynamisme et d’initiative. Ces musées sont
souvent tributaires de contingences d’horaires pas toujours favorables. En
certaines saisons, pour des raisons d’accès voir de simple… chauffage, ils sont
malaisés à visiter.
Chamoson n’a pas pour but de voir leurs activités réduites ou
absorbées. Pas du tout !
Par le biais d’échanges interactifs, Chamoson
saura accueillir et mettre en valeur les dépôts confiés par les musées locaux
sur un thème donné. Il ne s’agit pas, bien entendu, de transporter l’entier,
par exemple, du musée d’Hérémence jusque dans la
plaine.
Par contre, ce qui serait extraordinaire pour l’hôte, le visiteur de
passage, ce serait de voir réunis, sous une thématique donnée : par exemple le
costume et le vêtement, l’essentiel de tous les musées locaux du Vieux-Pays…
Un tournus s’opérerait soit au niveau des régions, soit au niveau des
objets ou des thèmes choisis. L’on créerait de la sorte « le mouvement
perpétuel » dans le domaine de l’art et des traditions populaires. A cela
s’ajoutent les fonds privés qui sont également d’une diversité et d’une richesse
insoupçonnées…
TOUS LES ARTS, TOUTES LES SCENES !
Cette appellation peut sembler présomptueuse de prime abord. Pour Chamoson, idéalement, cela devra recouvrir et englober une
réalité bien vivante…
En premier lieu, il n’y aura aucun a priori ou préjugé…
Le plateau de la grande salle, celui de la scène extérieure devront accueillir des spectacles de tous les genres.
De plus, l’art est continuellement en marche. Il est relativement aisé
d’accueillir des troupes ou des spectacles à la réputation bien établie. C’est
aussi plus agréable d’un simple point de vue financier.
Par contre, nous voulons également nous distinguer par l’aide apportée à
des formations, des chanteurs, des groupes totalement inconnus du grand public.
C’est à cette seule condition que Chamoson pourra
devenir, dans notre pays – avec un rayonnement sur l’extérieur – , un authentique axe d’attraction entre le nord et le
sud, l’est et l’ouest… Dans tous les
domaines de l’art, vérité d’évidence, pour être connu, il faut d’abord avoir été méconnu.
Par ailleurs, nous voulons aussi laisser leur place aux créations dites
éphémères, celles qui se basent sur les lumières, les sons que l’on improvise.
Et, puisque nous sommes dans un pays d’eau, pourquoi ne pas créer, à la base de
l’eau, de la glace, de la neige, de savantes élaborations ne durant que
l’espace d’une… saison !
PARI TENTE, PARI REUSSI ?
Sans doute Chamoson fera-t-il figure de
« pari réussi », si – ce que nous avons bien l’intention de faire – , nous misons sur l’inventivité et la créativité sans
cesse en éveil.
« Celui qui ignore son passé » n’aura jamais d’avenir, nous
souffle encore une fois la sagesse populaire. Mais nous ne voulons pas nous
contenter de reproduire des formes
acquises nous tenons également à nous projeter fermement et vigoureusement
dans l’avenir.
Certes tout cela aura un prix mais les initiateurs du projet ne voudront
pas se dérober à l’idéal qu’ils proposent, surtout à l’égard de la jeunesse.
« Si vous estimez que la culture et l’éducation coûtent trop cher,
essayez une fois l’ignorance », a dit une fois fort justement quelqu’un ayant
l’expérience des choses et des gens.
Ce sera un peu et même puissamment l’un des fils rouges de la partie
culturelle de notre projet !
Michel Theytaz, juin 2003
Infrastructure
pour la culture
INTRODUCTION
Nous avons vu, au cours de ce dossier, que la
culture n’avait pas été négligée, loin de là !
L’importance du passé, certes, mais aussi celle
du futur… Des vestiges d’autres époques à l’anticipation du monde de demain…
Tant de vécu à faire connaître, tant de questions à se poser…
Ce centre culturel ne prétend pas répondre à
toutes ces demandes… mais il compte bien se poser comme témoin vivant racontant
le passé et questionnant l’avenir…
Entre le traditionalisme et le modernisme, il
n’y a point d’opposition mais une surprenante complémentarité…
Nous allons donc voir ci-dessous quelques unes
des possibilités, par ailleurs énoncées, offertes par un tel centre.
LES MANIFESTATIONS
Ces
manifestations, qu’elles soient sous forme de concert ou de spectacle, pourront
se dérouler en salle ou en plain air, en profitant de ce cadre de paysage
grandiose et en bénéficiant de
gradins naturels permettant au plus grand nombre (de quelques milliers à
100’000 personnes) de vivre des moments exceptionnels.
Ces
manifestations, énumérées dans les pages qui précèdent, peuvent revêtir les
formes les plus diverses (concerts, rassemblements, séminaires…)
LES MUSEES ET EXPOSITIONS
Tous
les musées (voir No 32) seront interactifs et évolutifs.
Le
musée auto-moto se veut le témoin privilégié de toute
l’épopée technologique de la naissance de l’automobile à ce jour, en n’oubliant
pas les véhicules précurseurs et
futuristes... La mise en valeur de
ce musée ne sera pas sans surprise… à découvrir !
Le
premier « Musée des Alpes Suisses » (« Swiss
Alps Museum ») offrira
une attraction inconnue jusqu’à ce jour dotée d’une dimension culturelle
indéniable. Les principaux
thèmes développés vont de
l’aviation alpine aux cabanes et hôtels, en passant par l’alpinisme, les
barrages et tunnels, la flore et la faune...
Des
expositions (collections, divers…)et des ventes aux enchères (de véhicules, de
tableaux, d’objets d‘art et divers...), entre autres activités, seront
organisées, que ce soit de manière ponctuelle ou permanente, avec bien sûr,
toute l’infrastructure nécessaire à disposition.
LE PALAIS DES CONGRES
Dans la partie consacrée au tourisme et à
l’économie, nous avons constaté, entre autres, que l’offre culturelle
diversifiée, l’animation, la vie nocturne et les aménagements pour congrès
étaient insuffisants, voir inexistants.
Nous avons ici, d’emblée, prévu un Palais des
congrès (No 33), au sens large du terme, qui est pourvu de locaux spécialement
aménagés pour les différentes activités.
On y trouve des universités, des hautes écoles
techniques, des écoles de formation… qui ont l’avantage de pouvoir permettre
directement le passage de l’étude à l’expérimentation sur le terrain. Parmi les
nouvelles écoles envisagées, on mentionnera plus particulièrement une école de
formation de mécaniciens spécialisés (à ce jour inexistante en Suisse), ainsi
qu’une école d’ingénieurs en aérodynamisme et design...
Des locaux utilisables pour des forums et des
activités diverses complètent cet édifice.
LE CENTRE MULTIMEDIAS
Un
centre multimédias (No 34) unique en son genre regroupera diverses activités
liées les unes aux autres par la combinaison de leurs propres caractéristiques.
Ce
centre fonctionnera comme une véritable office du tourisme interactive.
Toutes les possibilités de communications actuelles et futures y sont prévues,
telles les
visioconférences, les télécommunications par satellite, des
bibliothèques et un centre de presse interactifs...
Des
studios TV et cinéma, un cinéma 3D, « le cinéma en Suisse »… sont
autant de ressources servant le professionnel comme le profane…
Dès
lors, il est bien naturel que le théâtre et la musique retrouvent en ces lieux
un terrain de prédilection…
LE VILLAGE
Véritable
cité radieuse, « Le Village » (No 31) regroupe:
-
divers logements (studios et appartements)
-
des bureaux
-
des espaces de détente (avec aménagement de verdure et plans d‘eau en
abondance)…
LES ACCES
La
place de ce centre culturel au sein de ce projet est particulière. Ce centre
fonctionne de manière autonome (son emplacement est bien marqué), tout en étant
relié par tunnel au paddock 1.
Son
parking indépendant (2’142 m2), de même que l’accès direct depuis l’autoroute
lui confèrent un statut à part.
L’emplacement choisi ne doit rien au hasard: les
étendues d’eau de même que la verdure y sont développés plus intensément afin
de rendre le lieu encore plus agréable...