Le 17 mars 2004, le dossier complet a été présenté au Conseil d'Etat valaisan. Vous retrouvez ci-dessous la partie culturelle exposée lors de cet entretien.
ENTREVUE AVEC LE CONSEIL D’ETAT
PRESENTATION DU
17 MARS 2004
PARTIE CULTURELLE
Entrevue avec une délégation du Conseil d'Etat
composée de :
Jean René Fournier
Claude Roch
Wilhelm Schnyder
Palais du Gouvernement à 8h.00 précises.
Messieurs,
Pendant deux ans, comme en catimini, un travail considérable a été accompli
par les initiants, par les promoteurs du projet et, notamment, par Monsieur
Christian Salamin.
Pourquoi est-ce que je me suis spontanément rallié aux vues du Comité en
formation?
Tout simplement parce que j'ai été « conquis » et
« enthousiasmé » !
En effet, à ma connaissance, pour la première fois, la technique, la
recherche de pointe la plus affinée accueilleraient et accompagneraient avec
elles un centre également dévolu à la culture.
Trop longtemps et trop souvent, dans les mentalités, l'on a tendance à
scinder ces deux éléments :
sciences et culture
ou sports et études, par exemple !
QUELS SERAIENT LES BESOINS ET LES ATTENTES D'UN
TEL CENTRE CULTUREL ?
Nous manquons d'une grande scène dans notre canton, à même d'accueillir
aussi bien un opéra de Verdi que le concert d'un groupe à la mode...
Nous manquons, par exemple, d'un grand musée des Alpes, du tourisme, de
l'alpinisme, de l'hôtellerie, de l'auto-moto (celui
de Genève n'a jamais marché !)
Nous manquons d'un vaste centre des congrès, de hautes écoles techniques complémentaires, de centres de formation permanente.
Nous avons besoin d'un lieu dans lequel nous pourrions créer des événements « considérables » au niveau des expositions.
Par exemple, en procédant à des échanges ou à des prêts entre les divers
musées du Valais sur un thème choisi :
le costume, les outils, le mobilier, l'habitat...
Il existe soixante-six musées régionaux en Valais. Donc la matière est bel
et bien là...
La création d'un centre multi-média s'impose
également ainsi que l'implantation de studios TV, cinéma, cinéma en trois
dimensions, studios pour des moyens et courts métrages.
Par ailleurs, il ne faudrait pas laisser en marge les questions du goût et
du... palais.
Une « université des sens », telle qu'elle existe dans certains
pays serait à même d'étudier et de mettre en valeur tous les crus du Valais
ainsi que toute la richesse des recettes originales que nous possédons.
CE QUE NOUS NE VOULONS PAS !
C'est concurrencer ou annihiler des lieux ou des musées déjà existants.
Pour rester sur le plan local : à Chamoson, il
n'entrera jamais dans nos vues d'annexer le « village du livre » de Saint-Pierre-des-Clages ou... d'éliminer le musée de la
spéléologie.
Ils n'auront jamais à souffrir de notre venue ou de notre présence, bien au
contraire...
EN CONCLUSION...
Je dirais que, d'un point de vue culturel, les maîtres-mots
sont :
- ouverture à toutes les formes d'art
- interactivité
- pluridisciplinarité
- musées et expositions en perpétuel mouvement
Toute latitude doit être donnée à la jeunesse de s'exprimer pleinement en
respectant les acquis et les trésors du passé et en y intégrant ce qui se fait
aujourd'hui...
« Celui qui ignore ou qui méprise son passé n'aura jamais
d'avenir » nous souffle la sagesse populaire.
Dans ce centre culturel, chaque visiteur pourra se libérer en quelque sorte
du potentiel ou des aspirations culturelles qu'il porte en lui.
En résumé, un tel projet deviendrait une réussite totale et acquerrait ses
« lettres de noblesse » si l'on pouvait s'inspirer de l'un de mes
maîtres à penser, le grand Blaise Pascal éclairant pour nous « l'esprit de finesse et l'esprit de
géométrie »…
« Culture », dans Ie sens cIassique
et « sciences », dans Ie projet « Chamoson » ne seront plus jamais antinomyques
dans les faits mais deviendront réellement complémentaires l'une de l'autre...
Michel Theytaz
responsable de la partie
culturelle « Chamoson »